vendredi 15 mai 2009

Toutes des putes, sauf mon père

Quant à moi, bon, ça paraissait foutu, foutu jusque dans le désintérêt croissant pour toute forme d’optimisation et de poutrage ludique. Et puis la vie, exaspérément dispendieuse jusqu’alors, la salope, produisit devant moi Ele, que l’on nommera ainsi, non solum pour des raisons de prudence élémentaire (faudrait pas qu’elle appelle les flics), sed etiam parce je suis un rationnel de l’initiale.

Ele, dont la pâleur est comme un prétexte à l’éclat, me fait aimer les heures sup. Ele produit des hectares de champs synaptiques, des connexions de phéromones qui s’agrègent entre elles, et pour tout dire j’ai les glandes comme des couilles synthétiques. Ele, j’ose pas regarder tes yeux tellement je crains qu’ils m’inclinent à la platitude de l’indicible, mais un truc me dit qu’ils vont être connement bleus et que je vais en concevoir comme de l’infini en dosettes, que je vais en oublier Cannes et Nadal à planifier mes approches, qu’enfin j’y perdrai le temps et la fougue que je regretterai aux heures sombres des métastases. Pour l’instant je m’en tiens aux pommettes, clairement assujetties aux zygos, qui dilatent la finesse maxillaire et surlignent ton sphénoïde à m’en faire juter, le soir quand s’achèvent les mers verticales. Ele, tu écoutais Mouloudji quand tu étais petite et malade en voiture ?