samedi 13 octobre 2007

Toujours toi que l'on fesse

Les présentatrices météo font dans la surenchère écologique, voilà. Des conseils terreau, des ampoules éteintes. On comprend immédiatement, on devine le plan com' qui est toujours le même, surfer sur un instant du peuple, qu'on résume en quelques lignes directrices sur powerpoint. Tout le monde le sait, tout le monde voit aussi ce carnaval boursouflé autour du rugby, ces présentateurs qui s'initient aux joies de l'ovalie, ces femmes de joueurs ravies de passer en séances maquillage, pressées de délivrer de gros messages d'amour patriotique à leurs hommes qui ont des coeurs d'enfant. Et les journalistes heureux de poser les questions déterminantes en duplex : alors les anglais sont contents ? et les français, est-ce qu'ils sont tristes ?
Tout le monde sait que la machine tourne à vide. Qu'il n'y a rien à dire sur le monde. Dénoncer le système, les complicités, les médias copains ? Ces discours de ceux-qui-savent-et-veulent-élever-le-peuple-en-lui-révélant-la-grosse- tambouille-cosmique m'emmerdent. D'autres réseaux, qui cherchent la même chose : exister. L'encre-sur-vierge. Le truc qui remue la bête. Tout ça m'emmerde, et probablement toi aussi. C'est le plus désespérant. On n'est plus seul dans l'ennui. Chacun grignotte sa part.

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