lundi 11 février 2008

Hakubo

Important que je te dise, à l'heure où je m'entraille du yahourt, à l'heure où mes couilles s'aplatissent, à l'heure où je me rase tous les jours, à toutes ces heures enfin, qu'elles auraient pu ne pas être. C'est important et pour moi. Et je ne suis pas venu chercher quoi que ce soit. Et je n'en conçois rien. Et les nuits passent-elles toujours si lentement avec toi. Et les miennes je les laisse à dormir, parce qu'il ne faut pas décevoir le client, vois-tu. Vois-tu ? Toi qui raillais de la colonne mon ineptitude (hommage !), vois comme certains comptent sur moi, à présent. Comptent sur moi comme ils compteraient sur un autre, mais chacun prend sa place et tourne en hamster éperdu pour graisser l'engrenage. Et ce que tu avais senti en moi, ce n'était que ça, cette adaptation au rien de la grosse thune, cette entrée dans les ordres capitaux, cette tempérance. Et c'est important de te le dire, mais seulement pour moi : il y aurait eu toi. Et c'est pourquoi je ne t'ai jamais crue, pour ta capacité (prodigieuse) à changer ma vie. Et voilà comment je n'ai aucun regret à te croiser. Et voilà comment je n'ai rien émis à ta venue. Et voilà comment nous ne sommes rien.

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